Les Forges Obscures

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Fastkill : Nuclear Thrashing Attack

admin
3 May 2011  
>> Uncategorized

Fastkill : Nuclear Thrashing AttackFastkill n’est pas celui que vous croyez. Fastkill est un obscur groupe de thrash japonais. N’allez pas imaginer non plus que le titre de son second album, Nuclear Thrashing Attack, est directement inspiré de la catastrophe post-tsunami de Fukushima. Celui-ci étant daté de 2007, on pourra au mieux parler d’un titre prémonitoire, même si à mon humble avis le titre a dû être d’abord choisi parce qu’il sonnait vachement thrash de la mort qui tue. Ah oui, dernière précision, Fastkill est un vrai spécimen de cette nouvelle génération de thrashers qui croient dur comme fer que le temps s’est arrêté il y a 25 ans.

Une fois que j’ai dit cela, et quand on sait avec quelle frénésie les nippons peuvent s’attaquer au metal extrême, vous commencez à vous faire une idée de ce que cela peut donner.

NTA, c’est une demie heure –pas une minute de plus – de thrash complètement survolté, survitaminé, épileptique, joué à 300 à l’heure. A fond à fond, sans jamais de linéaire, un enchaînement de riffs qui pleut sans discontinuer (certains étant vraiment bien branlés), un batteur surexcité qui ne se pose jamais, et surtout un chant complètement hallucinant, une sorte de hurlement haut perché d’adolescent pré-pubère complètement hystérique.

En fait, pour aller chercher une référence au thrash épileptique de Fastkill, il faudrait retourner du côté du Destruction époque Infernal Overkill, la noirceur et quand même un bon brin de talent en moins, le grain de folie en plus.

A dire vrai, sans préjuger des moyens dont dispose Fastkill, le combo japonais ne cherche visiblement pas à sonner plus moderne que cela. Son relativement maigrichon et production pas hypertrophiée (avec tout de même un mix bien équilibré), absence totale de compromis et de la moindre tentative d’aérer des compositions aussi denses que nerveuses, il y a un côté jusqu’au boutiste chez Fastkill qui le rend diablement sympathique. Ne serait-ce que pour le fait de passer une excellente demie-heure à se laisser prendre au jeu d’un thrash taillé pour le mosh.

En disant cela j’enterre par le même coup les trop gros espoirs que l’on aurait pu voir naître pour ce valeureux groupe nippon. Aussi efficace et enjoué soit-il, le thrash qui s’égrène à vitesse grand V au travers des dix morceaux de Nuclear Thrashing Attack s’avère aussi interchangeable que prenant, aussi peu mémorable sur le long terme que grisant sur l’instant. Une dose de produit illicite en quelque sorte, euphorisant sur l’instant mais sans suite sur la durée. Pour positiver un peu, on va dire que Fastkill s’est constitué un stock de matériel qu’on aimerait voir jouer sur scène, quitte à y laisser une épaule et trois vertèbres.

Allez, pour le rafraîchissement indiscutable et l’énergie furieuse qui se dégage de ce thrash complètement déjanté, pour les thrashers les plus véhéments, qui sont blasés par les grosses prod un peu passe-partout, voilà un petit disque plutôt recommandable.

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Hirax : El Rostro de la Muerte

admin
2 May 2011  
>> Uncategorized

Hirax : El Rostro de la MuerteComment se porte Hirax ces derniers temps ? Plutôt pas mal, merci pour lui. Rendez-vous compte, le groupe est devenu en quelques années une sorte d’égérie du thrash « old school », un fossile vivant et toujours vert de la scène californienne des early eighties, ce qui en plein revival lui assure un degré de culte maximal. Son leader de toujours, le charismatique Katon De Pena, pas né de la dernière pluie, a d’ailleurs tout pigé. Depuis le seul – et convaincant – album de l’ère moderne du groupe (The New Age of Terror), De Pena semble se complaire dans un mode de fonctionnement underground, fait d’urgence et d’activisme : instabilité du line-up, profusion d’EP saignants et de splits virulents (FKÜ, Violator), et bien entendu une boulimie de concerts – le live restant la vraie force du groupe.

Ceci dit, Hirax a beau soigner son statut de groupe culte, de temps à autre il faut quand même passer par la case studio. C’est donc chose faite courant 2009, avec la sortie d’El Rostro de la Muerte, qui n’est finalement que le 4e full length du groupe en vingt cinq années d’existence…

Là encore, rien n’est laissé au hasard : une pochette signée…Ed Repka (dont le compte en banque doit copieusement se garnir grâce au revival), la pose qui va bien sur la photo en back cover, des titres de morceaux emplis de poésie (on passera sur la profondeur des lyrics !). L’emballage ne fait pas dans la faute de goût, très bien, mais on ne va pas non plus se laisser dompter pour si peu, surtout ces temps-ci…

Avant de se lancer immédiatement dans la comparaison directe avec son prédécesseur, qui n’aiderait pas beaucoup ceux qui ne connaissent pas Hirax, on peut déjà résumer en quelques lignes la trame musicale du disque.

Pour faire simple, El Rostro de la Muerte, c’est au bas mot 50 minutes de thrash agressif, direct et sans fioritures, qui galope à un tempo effréné. En forçant (vraiment) le trait, l’album pourrait même être vu comme un tribute à l’année 1986, version thrash à cartouchière : un soupçon de Darkness Descends, d’Eternal Devastation, pas mal de Pleasure To Kill et surtout, une bonne grosse dose de Reign In Blood. Ne vous emballez, il faut lire la suite…

Même si Hirax fait historiquement partie de la veine dure du thrash californien, l’influence Slayerienne devient vraiment prépondérante sur l’album, parfois même jusqu’à la caricature sur certaines compositions. Ceci dit, la comparaison, aussi flatteuse soit-elle, atteint vite ses limites. L’inspiration géniale des disques cultes cités plus haut ne s’est pas vraiment invitée chez Hirax, qui malgré un parti pris évident et une volonté de tout défoncer sur son passage, n’a pas forcément été touché par la même grâce lors de l’élaboration des riffs. Même constat au niveau de la richesse des constructions, souvent réduites à la portion congrue. Pour les compositions à tiroirs, passez votre chemin, ce n’est pas le genre de la maison.

Bref, si Hirax se revendique avec beaucoup d’auto persuasion en héritier de Slayer et du thrash teuton guerrier, El Rostro de la Muerte n’est pas même pas candidat pour entrer au panthéon de cette frange dure du genre. Mais est-ce vraiment l’enjeu de ce disque ?

Allez on l’avoue, malgré une baisse d’inspiration significative par rapport à The New Age of Terror, une durée trop longue par rapport au contenu, un chant qui a perdu de sa superbe en privilégiant un registre beaucoup plus agressif (et par là même de la redondance), un riffing souvent quelconque, des enchaînements pas forcément très soignés…malgré tous ces griefs qui pourraient laisser penser que le disque ne vaut guère mieux que la moyenne, et bien ma foi, ça fonctionne quand même !

Et oui, avec Baptized By Fire et Satan’s Fall (les deux meilleurs morceaux) dont l’énergie et la puissance distillent une colère et une rage contagieuse, Hirax a de quoi convertir les plus sceptiques. Le titre éponyme, mid-tempo un peu poussif et pas franchement ébouriffant, finit par visser dans votre crâne son refrain pour la journée entière ; la parodie Slayerienne à son paroxysme (The Laws of Temptation) marche finalement aussi bien qu’un plagiat de Carcass par General Surgery ; voire aussi ça et là ces quelques ogives de deux minutes à peine, presque punkisantes, qui à défaut de recéler les riffs du siècle, vous filent un bon coup d’adrénaline…

Pour expliquer que cette recette fonctionne tant bien que mal, on doit quand même relever l’usage de quelques « artifices » qui ne sont pas de trop. Premièrement, un son moderne et puissant qui survitamine les compositions. Hirax a beau être le chantre du thrash vintage, la production de El Rostro de la Muerte est à des années lumière de ce qui se faisait dans les années 80, et s’est densifié par rapport à The New Age of Terror pour se rapprocher des productions plus récentes. L’autre levier qui rend le disque accrocheur, malgré toutes les limites égrenées plus haut, reste lié à son degré d’agressivité. L’album est joué quasiment en permanence à un rythme très soutenu, la double pédale est mise largement à contribution, et le chant très guerrier – souvent hurlé- du père Katon donne une teinte très martiale et une véritable dynamique au disque, même si comme je l’ai souligné plus haut cela nuit un peu au charme de ces vocaux d’exception dans la petite famille du thrash.

En résumé, Hirax a haussé son niveau d’agressivité et de puissance, sans que l’inspiration suive forcément. El Rostro de la Muerte ne parvient donc pas à se hisser au niveau de son prédécesseur, mais l’honneur est sauf : Hirax n’a toujours pas fait de compromis, et devrait contenter ses fans en conservant une ligne de conduite cohérente avec son statut. Un rôle d’éternel outsider qui ne lui sied pas si mal.

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Illogicist : The Insight Eye

admin
10 Nov 2010  
>> Uncategorized

Illogicist : The Insight EyeMembre talentueux de la nouvelle vague de death technique qui s’émancipe au début des années 2000, Illogicist reste toutefois cantonné dans l’ombre de l’underground pendant de longues années.

L’hermétisme de son premier album, Subjected, ambitieux et très technique, mais aussi démonstratif en diable, n’a sans doute pas permis aux Italiens de séduire un public suffisamment large. Illogicist ne se décourage pas, et entre tournées intensives et disque promo auto-produit, il parvient à séduire Willowtip Records, avec à la clé une signature qui ouvre de nouvelles perspectives.

Enregistré au début 2007 dans les propres studios de Luca Minieri, puis mixé une nouvelle fois aux Finnvox Studios (Helsinki), The Insight Eye, second album d’Illogicist bénéficie en outre du renfort non négligeable de Marco Minnemann derrière les fûts.

Tirant visiblement des enseignements du passé, Illogicist réussit à éliminer pour bonne partie les scories de son précédent album, sans compromettre ses atouts artistiques. Le groupe italien propose un death metal très technique, qui revendique plus que jamais ses influences Death et Atheist: assumant parfaitement cet héritage, les musiciens disposent à la fois de la technique individuelle et du talent artistique pour relever le défi. Le bassiste Emilio Dattolo en est l’exemple parfait, incarnant ce jeu jazzy et subtil qui fût l’une des caractéristiques des Dieux américains, et qui s’avère être la pierre angulaire de la musique d’Illogicist. The Insight Eye s’articule donc autour de ces lignes ensorcelantes, en restant dans un tempo globalement peu enlevé, tranchant par là assez nettement avec l’école Necrophagist. A la fois mélodique et tourmenté, le jeu des guitares de la paire Minieri / Abrosi amplifie l’impression de clair-obscur qui jaillit à chaque note. Toujours soigné et élégant, le death d’Illogicist s’amuse à créer une atmosphère complexe et déstabilisante: on se laisse facilement griser par la justesse harmonique et la séduction de ces enfilades de notes gracieuses pour mieux se faire surprendre par des passages plus catchy et agressifs. Connu pour ses penchants mathcore et constructions en spirales à rendre chèvre, Illogicist abandonne l’utilisation systématique des polyrythmies et constructions déstructurées. Sans tomber dans le tout linéaire, le groupe parvient à conserver sa complexité et sa richesse à l’échelle de chaque morceau tout en gagnant en sobriété à l’échelle du riff. Le résultat est significativement plus convaincant: la musique d’Illogicist devient plus lisible, disposant d’une aération incontestable qui permet de nettement mieux apprécier l’ensorcelante machine à émotions. Elle gagne par la même en authenticité et en profondeur.

Les 40 minutes passent ainsi bien plus vite que celles plus éprouvantes de Subjected, avec à la clé une constance indéniable tout au long des huit titres, et dont le revers de la médaille serait qu’aucun ne sort véritablement du lot (peut-être Brain Collapse, dont le titre est révélateur d’un jeu d’enchaînements captivant et déstabilisant).

Illogicist parvient de fait à trouver sa place au sein de la scène techno-death, plus posé et moins véhément que ses congénères, les blasts en moins mais l’élégance italienne en plus.

En attendant une suite forcément prometteuse à The Insight Eye, il est clair que celui-ci à de quoi donner de longues heures de satisfaction aux amateurs qui ne cherchent pas systématiquement les efforts les plus ultimes du genre.

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Fleshrot : Traumatic Reconfiguration

admin
24 Oct 2010  
>> Uncategorized

Fleshrot : Traumatic ReconfigurationVingt ans après l’éclosion de sa génération dorée, force est de constater que le death metal british n’a jamais retrouvé son rang historique en Europe, faute d’un vivier suffisamment talentueux pour exister face aux Polonais, Bataves et autres Scandinaves, pour ne citer qu’eux.

Les spécialistes de l’underground brutal death sont sans doute capables de nous égrener quelques noms de combos anglais au fort potentiel, mais même parmi ces experts je ne suis pas certain que Fleshrot eût été cité avant sa signature chez Deepsend. On ne sait pas grand chose de ce groupe, au parcours visiblement chaotique avant de voir le bout du tunnel grâce au label américain, qui n’a pas hésité à miser un penny sur eux.

Le quintet se voit ainsi offrir les services des studios Philia, avec Nick Hemingway aux manettes (notamment producteur du dernier album des Gallois de Desecration), pour bénéficier en retour d’un son absolument monstrueux et d’un mix très équilibré. Bref, Fleshrot a les cartes en mains pour mettre en place sereinement son brutal death et exploiter au maximum son potentiel.

Alors certes, à puissance de feu équivalente beaucoup de groupes du genre feraient bonne figure lors d’une première écoute, mais très rapidement on se laisse griser pour de bon par l’impact et la force de Traumatic Reconfiguration.

Fleshrot nous sert un BDM plutôt conventionnel, une sorte de Cannibal Corpse-like survitaminé, organique, compact et destructeur. Le groupe ne tombe pas dans les grands travers ni excès propres au genre: leur technique irréprochable est utilisée à bon escient sans démonstration inutile, le growl est profond et précis, la batterie généreuse alternant judicieusement les techniques de matraquage sans temps morts, et les compositions équilibrées sont assez lisibles, s’appuyant sur des riffs travaillés mais directs, toujours mis à disposition de l’efficacité maximale.

Bref, Fleshrot accroche immédiatement l’amateur du genre, qui voit défiler les 9 morceaux avec un plaisir égal, surtout pour celui qui est particulièrement sensible au death metal respectueux des fondamentaux éternels du genre.

Je pense notamment à l’ambiance du disque, cet univers violent un peu vicieux, qui sent les viscères et qui respire une saine colère de psychopathe (même si les paroles de qualité traitent d’un horizon bien plus large et varié, pas forcément gore)…chacun trouvera ainsi son petit plaisir. Pour ma part j’avoue un énorme faible pour Dispossessed, particulièrement varié dans sa manière de charcuter dans le lard avec toutes les techniques disponibles sur le marché de l’équarrissage…

Ceci dit, un disque trop vite immersif peut parfois mal vieillir au bout de quelques temps. Sur le papier le cas de Fleshrot ne devrait pas faire figure d’exception, d’autant plus qu’au delà de cette qualité d’exécution et de composition, les Britanniques restent dans un registre ultra conventionnel. Il ne suffit pas d’éviter les pièges du genre pour pondre le disque de la décennie. Verdict: l’intérêt de Traumatic Reconfiguration ne se dissout pas au fil des écoutes, signe d’une qualité au dessus de la moyenne qui prévaut avant tout par sa redoutable efficacité, même si effectivement, on n’est pas en face de l’album de la décennie.

Alors bien sûr, un détracteur mal attentionné pourrait tout aussi bien réutiliser tout mon argumentaire pour démonter point par point toutes les qualités supposées du disque: Fleshrot ne révolutionne pas un genre déjà bien exploré de fond en comble, il ne fait preuve d’aucune innovation particulière et ne s’adresse à personne d’autre qu’aux amateurs avertis de brutal death; il serait même presque trop « aéré » et produit pour satisfaire les plus ardents défenseurs du BDM suffocant et ultime qui tend vers le slam death (du genre de leur compatriote Ingested), et trop sobre pour les acharnés du technico-brutal death le plus sophistiqué. Oui, on peut tout argumenter. Mais la population de deathsters qui se retrouve dans le mien, d’argumentaire, ne devrait qu’adhérer à cet effort des Anglais, un brutal death moderne et intense de qualité, assumant en outre une filiation avec le death US organique et ciselé à la Cannibal.

Bref, Fleshrot s’installe déjà comme un solide acteur européen du genre, et confirme qu’il semble bien se passer quelque chose de l’autre côté de la Manche.

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Death Angel : Relentless Retribution

admin
21 Oct 2010  
>> Uncategorized

Death Angel : Relentless RetributionPetit coup d’oeil dans le rétroviseur: depuis son retour aux affaires avec The Art of Dying en 2004, puis son Killing Season en 2008, Death Angel ne s’est globalement pas éloigné du statut que les plus vieux deathsters lui accordait déjà il y a vingt ans, après son premier triptyque. A savoir une icône du thrash californien assez atypique, qui comme son nom ne l’indique pas a toujours bercé dans un thrash élégant, assez technique, enlevé et mélodique, aux relents heavy et prog à ses heures, avec un chant unique et une écriture musicale toujours soignée. Et surtout une capacité à ne jamais faire deux fois le même album, avec un talent certain pour se réinventer et évoluer à chaque fois sans perdre son identité. Ce qui explique le respect qu’inspire les Philippo-californiens, malgré les traditionnels débats qui surgissent à chaque nouvelle sortie d’album.

Comme on pouvait donc s’y attendre, Relentless Retribution fait débat, comme son prédecesseur avant lui et ainsi de suite. Que celui qui attendait une redite de ce dernier révise un peu l’histoire contextuelle du groupe. L’évolution est à l’ordre du jour, et c’est le contraire qui eût été surprenant. Bien entendu, on se doit noter le changement important dans un line-up historiquement hyper stable, le couple rythmique Galeon et Pepa ayant quitté le groupe l’an dernier.

Musicalement, on s’éloigne assez nettement de la veine heavy-thrash groovy aux refrains entêtants de Killing Season. Ambiance plus sombre, structures plus complexes, chant nettement plus agressif pour Mark Osegueda (qui tue toujours 99% des chanteurs de la scène), Relentless Retribution aborde par moment un univers franchement inconnu pour Death Angel, et pour le thrash californien en général. J’irais jusqu’à parler d’audace, quand on considère la prise de risque du groupe à sortir des carcans habituels du thrash metal, qu’il soit de la veine moderne ou plus old school. Pour rentrer dans le détail, le disque présente un visage très versatile et souvent décontenançant lors des premières écoutes.

Pour faire simple, on peut diviser le disque en trois types de morceaux. Le premier, celui auquel on se raccroche avec confort lors de ces premières écoutes, est constitué de purs morceaux de thrash, particulièrement nerveux et franchement inspirés, bien que restant assez académiques. On peut même avancer sans risque que Death Angel pond là quelques uns de ses morceaux les plus puissants, servis par un son majuscule, des gratteux qui semblent vraiment vouloir en découdre à grands coups de palm mutting et un chanteur bien énervé. Le coffre de Truce et son refrain décapant, la nervosité contagieuse de River of Rapture, le riff génial de I chose The Sky qui rend hystérique (malgré un refrain un peu cul-cul), et bien sûr le final Where The Lay, une pépite de thrash californien qui ravage tout sur son passage, choeurs en prime…bref déjà de quoi passer un formidable quart d’heure de thrash de gros calibre.

Le second type de composition se raccroche lui aussi au thrash, mais avec des variantes et des prises initiatives musicales plus déconcertantes, et aussi une qualité inégale: on classera par exemple ici le titre éponyme, Into The Arms of Righteous Anger ou Death of The Meek, qui peinent un peu à décoller malgré toute la bonne volonté d’Osegueda, alternant les passages puissants et accrocheurs mais restant un peu trop en sous-régime. Et parfois, alors que le rythme s’emballe un peu, c’est le riffing qui ne suit plus le mouvement, Death Angel proposant souvent de nouveaux plans avec un jeu plus simple et moins heurté, flirtant parfois avec le hardcore (This Hate). Fortunes diverses donc malgré un paquet de bons plans mais pas forcément de la suite dans les idées.

Et puis il reste ce dernier tiers, le plus audacieux, le plus désarçonnant: le retour aux morceaux acoustiques d’abord (le superbe Volcanic), mais surtout des inspirations inattendues. Claws In The Deep met déjà la puce à l’oreille en cumulant dans un seul morceau à peu près toutes les tendances décrites plus haut pendant presque huit minutes. Absence of Light, à l’atmosphère un peu nonchalante et désenchantée manque un peu de profondeur mais reste sympathique, alors qu’il passe inaperçu au premier abord. Mais là où Death Angel nous bluffe complètement, c’est quand il part dans un metal atypique qui va presque titiller l’univers du dernier Mastodon, avec ces chants un peu éthérés, une ambiance cotonneuse, poétique et assez planante: le point d’orgue est sans doute Opponents At Side, vraiment sublime d’émotions, une baffe que l’on ne sent pas arriver, et qui n’a plus rien à voir avec l’énergie du thrash.

Le bilan est assez facile à anticiper: la grande force de l’album est aussi sa faiblesse, à savoir un aspect versatile qui peut déstabiliser. Ceci dit, Relentless Retribution parvient étonnamment à garder un fil conducteur assez cohérent, en offrant un univers moins positif que ce que l’on avait l’habitude d’attendre de Death Angel. Certains morceaux sont parmi les plus agressifs de leur discographie, et la prestation rageuse de Mark Osegueda n’y est pas pour rien. Mais tout en ayant durci le ton par moments, les Californiens proposent certainement leur disque le plus hétérogène et déstabilisant, presque l’exact contraire de son prédécesseur dont la force était son côté compact et ultra homogène.

Pour quel public ? J’ai envie de suggérer aux thrashers les plus puristes de quand même y aller, car il y a largement de quoi trouver son bonheur même en se contraignant à zapper quelques parties, pour peu que le thrash moderne et bien produit ne les rebute pas. Pour les autres qui n’ont pas été effrayés par ce qu’ils ont lu, foncez.

Relentless Retribution n’est sans doute pas le sommet de la carrière de Death Angel, mais ne fait surtout pas tâche dans ce qui reste peut-être à ce jour la discographie la plus irréprochable du thrash metal. En ayant dit cela, j’ai quasiment tout dit.

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Nephren-Ka : Revenge and Supremacy

admin
19 Oct 2010  
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Nephren-Ka : Revenge and SupremacyEn Auvergne, un volcan s’éteint, un groupe de death metal s’éveille. Bon d’accord, la vanne est un peu foireuse, surtout quand on connaît la faible proportion de buveurs d’eau qui vont lire ces lignes.

Ceci dit, comme son nom ne l’indique pas, Nephren-Ka est bien arverne pur jus. Et comme son nom ne l’indique plus, ce jeune combo a désormais complètement abandonné le chemin des catacombes de son modèle Nile, dont l’influence thématique planait encore sur sa première démo sortie en 2008.

Pour ceux qui avaient jeté une oreille sur cette dernière (où simplement sur les quelques morceaux présents sur le MySpace il n’y a pas si longtemps), la première écoute de Revenge and Supremacy a de quoi bluffer. Ce premier EP a pourtant le marketing alléchant avec une pochette au graphisme très pro et au packaging soigné. Mais c’est bien le contenu qui laisse très vite pantois, devant les progrès abyssaux réalisés par Nephren-Ka en l’espace d’à peine deux ans.

Ces progrès sont en premier lieu d’ordre technique. En choisissant la voie du death metal à tendance plutôt brutale, il est vrai que le groupe s’était déjà imposé une contrainte supplémentaire intrinsèque à ce style: la nécessité de disposer d’une technique instrumentale de haut niveau. C’est désormais chose faite – on n’ose imaginer le travail qu’il y a derrière – mais en jeunes deathsters passionnés et connaisseurs, les membres de Nephren-Ka sont visiblement bien conscients de la rigueur et du travail qui se trouvent derrière la réussite des plus grands. On retrouve donc un couple basse / batterie de gros calibre, avec notamment un batteur au fort potentiel qui a gagné en précision et en rigueur métronome, deux gratteux très solides qui ne cherchent pas à en faire trop mais qui montrent déjà un bagage très complet, et le vieux growler bien connu de feu Dislocation, disciple de Corpsegrinder s’il en est, et dont la présence musicale reste toujours aussi vivace malgré son grand âge (héhé).

Musicalement, Nephren-Ka est vraiment un enfant du death metal des années 2000. Le groupe revendique de nombreuses influences, et à l’écoute du disque il est vrai que certaines de ces influences sont assez nettes. Ici du Zyklon, là du Origin, et assez souvent je trouve (même si c’est assez subjectif) l’ombre de Hate Eternal… ceci dit, là encore je mets ces influences sur le compte d’une « bonne éducation » des membres de Nephren-Ka, qui ont visiblement grandi en écoutant ce qui se fait de mieux… il ne faut donc pas lire dans mon propos une connotation péjorative. Revenge and Supremacy fait dans un death technico-brutal assez personnel, et certainement pas dans le plagiat.

Rentrons donc dans le cœur de ce qui nous intéresse, le contenu musical proprement dit. L’EP comprend 6 morceaux de chacun 4 à 5 minutes d’un death metal intense, brutal sans faire dans le mitraillage ininterrompu (on parlera plutôt de salves…), technique tout en restant suffisamment sobre pour éviter de tomber dans les travers du genre. En fait, malgré l’évidente transformation du groupe depuis sa première démo, on retrouve quand même son trait de personnalité le plus net: le goût pour du tempo saccadé et le refus catégorique de toute linéarité. Autrement dit, pour faire plus simple, Nephren-Ka aime à casser le rythme et ne laisse jamais l’auditeur s’installer dans le confort, assurant un bombardement en règle en variant toutes les techniques de frappe possibles. Cela oblige ce dernier à un certain effort sous peine de sortir de cette atmosphère exigeante, mais pour peu qu’on veuille bien mettre un peu de bonne volonté, la récompense est à la clé.

Exemple: le redoutable Centerpiece of The Universe, avec sa thématique très morbidangelienne en thème central, tout en pesanteur, dont la puissance est mise en valeur par les breaks et autres brutalités incessantes, pour former un tout d’apparence hétérogène mais finalement très bien pensé. Et s’il faut garder de l’impartialité et reconnaître que ces constructions rythmiques «cassantes» ne sont pas systématiquement justifiées, on doit par la même occasion souligner l’ambition des Auvergnats, qui évitent de s’enfermer dans des schémas classiques et assument une certaine ambition. Celle-ci s’avère particulièrement payante quand la cohérence de l’atmosphère est au rendez-vous: je pense en priorité à The Dazzling Revenge, Final Stage to Godhood et Revenge and Supremacy, où la puissance est parfaitement canalisée pour donner sa pleine mesure à des morceaux particulièrement incisifs et prenants, avec ce qu’il faut de compacité et de liant. Le rendu est alors assez meurtrier, entre la vélocité du couple rythmique, l’agressivité des guitares et le déferlement de vocaux à un débit monstrueux, histoire de tenir le rythme effréné.

Le pendant négatif se retrouve justement dans d’autres morceaux – ou passages – dans lesquels on tombe trop rapidement dans l’enchaînement de plans individuellement intéressants mais moins pourvus de cohésion globale. Soit le travers fréquents chez nombre de jeunes groupes, à savoir se limiter à enchaîner les bons riffs pour constituer de bons morceaux. Effort nécessaire, évidemment, mais pas forcément suffisant pour forger une identité propre à chaque titre. Ceci dit, comme on l’aura compris, Nephren-Ka a d’ores et déjà commencé à gommer ce défaut, qui est loin d’être rédhibitoire ni omniprésent sur cet EP déjà très mature.

Que lui manque t-il pour se hisser plus haut ? Il faut bien passer par la case « production », même si pour un disque auto-produit le résultat est déjà satisfaisant, et que cet aspect est quand même indépendant du talent du groupe: malgré des choix plutôt pertinents en terme de mix (la mise très en avant de la basse – qui ne fera pas l’unanimité mais qui a le mérite de mettre en lumière un bassiste doué et pertinent dans son jeu – et à un degré moindre de la batterie, le bon équilibre des grattes et du chant), le tout mériterait évidemment un son plus gras et plus profond pour donner une once d’assise supplémentaire. Au delà de ce manque qui se résoudra facilement, on peut également attendre de Nephren-Ka encore plus de détachement envers ses « mentors ». Comme dit plus haut, le groupe a fait suffisamment d’effort d’écriture et de créativité pour se forger une personnalité propre, mais il gagnera encore à définitivement s’émanciper des références encore trop visibles ça et là (ici un riff en sweeping trop typé Origin, là un solo que l’on croit sorti de chez Hate Eternal). Cela permettrait sans doute d’asseoir une atmosphère encore plus personnelle et plus cohérente à l’échelle du disque.

Enfin, à titre purement personnel, je ne saurais que trop recommander un poil de fluidité dans les enchaînements (qui ferait gagner en efficacité) et parfois un poil de linéarité qui ne ferait pas de mal non plus, bref un peu d’huile dans les rouages d’une mécanique déjà dévastatrice. Car c’est le constat final qui s’impose: pour un premier EP auto-produit, Revenge and Supremacy est d’excellente facture : brutal, rythmé, agressif, techniquement et musicalement maîtrisé par cinq musiciens de très bon niveau, respectueux des fondamentaux du death metal tout en étant très moderne et assez personnel. De quoi laisser entrevoir un potentiel qui n’est d’ailleurs pas resté longtemps inaperçu, puisque le groupe s’est fait signer par Great Dane Records… de quoi lui donner les moyens de franchir encore un cap. Le plus dur commence, car le degré d’exigence augmentera d’autant lorsque le premier full-length verra le jour. Mais Nephren-Ka a déjà l’essentiel, un gros potentiel dans les pattes, la maîtrise instrumentale et la tête sur les épaules pour franchir cette nouvelle étape avec succès, à n’en pas douter.

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Kreator : Enemy of God

admin
3 Sep 2010  
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Kreator : Enemy of God20 ans après ses débuts, en plein renouveau du thrash metal, la légitimité de Kreator reste intacte. Non seulement par l’intemporalité de ses missiles imparables lâchés au cœur des années 80, quand le thrash teuton offrait un répondant musclé aux américains, mais également, malgré quelques grincements de dents chez les plus orthodoxes, par une gestion courageuse et pleine d’audace de ces fameuses années 90 si délicates. Et si de nos jours, il est devenu plus tendance de louer l’intégrité indécrottable d’un Sodom –alors qu’il n’y a pas si longtemps on raillait quasi systématiquement son manque d’audace et son surplace musical – Mille Petrozza s’est au moins affranchi des critiques liées à l’absence de prise de risques. Certes, ses élans industriels ou gothiques, bien que loin d’être dénués d’intérêt, ont relégué Kreator plus ou moins au second plan, mais ce courage artistique lui a permis a minima de gagner un certain respect des metalheads bien au delà du noyau dur des thrashers. Et ces derniers ne lui ont pas tenu rigueur bien longtemps de la période Outcast / Endorama, dès lors que Violent Revolution (2001) annonçait un sérieux retour aux fondamentaux.

Dès lors, Enemy of God est annoncé comme l’album qui doit conforter Kreator comme le maître absolu du vieux continent en terme de thrash metal.

Artwork savamment choisi, thématiques strictement dans le ton, quitte à frôler la caricature, et surtout quelques morceaux phares absolument destructeurs en guise de préparation d’artillerie lourde…

Le titre éponyme, qui introduit l’album, a en effet ce qu’il faut pour faire frémir les plus nostalgiques: premier riff nerveux qui déboule d’entrée. Son moderne, puissant, profond. Première salve de batterie de Ventor (devenu métronome après des années de pratique…), qui canalise la puissance de feu des gratteux. Le panzer est lancé pleins fers, Mille est très énervé. Arrivée du refrain. En-emy-of-God ! Allons donc, voilà donc qu’il nous ressort un refrain qui tue comme au bon vieux temps. Les minutes passent à une vitesse folle. On ne met pas longtemps à comprendre qu’on est en face d’un thrash de très haut calibre. Surtout quand arrive ce passage central, à rythme plus posé, amenant un solo superbe de finesse et d’harmonie, le genre de petit truc grisant à apprécier en esthète, avant une ré-accélération brutale digne de ce nom. En termes d’efficacité, Kreator n’a sans doute jamais fait aussi bien depuis les années 80.

Le second single qui enchaîne, Impossible Brutality, présente une facette plus posée, plus lourde mais toujours aussi puissante. Autour d’un riff central massif, le morceau est savamment construit: passage central rapide et nerveux, break plein de lyrisme, là encore le résultat est redoutable.

L’album s’enchaîne avec fluidité dans une veine assez similaire, un gros thrash au son très puissant, à l’assise imposante (la double est quasiment perpétuelle), oscillant entre passages mid-tempo (Suicide Terrorist,…) et plus véloces, comme sur World Anarchy avec ses étonnants couplets franchement Slayeriens.

Il est de bon ton de préciser toutefois que ce Kreator version 2005 n’a plus grand chose à voir avec celui de Pleasure to Kill. Plus moderne, plus carré, moins échevelé, il prend surtout une tournure plus mélodique. On le ressent dès ces premiers morceaux au travers du lyrisme très NWOBHM du jeu de Sami Yli-Sirniö, mais cette empreinte devient de plus en plus présente au fil des morceaux. A partir de Dystopsia, le disque semble franchement basculer vers ce parti pris mélodique, à tel point que l’atmosphère se rapproche foncièrement d’un thrash/death mélo à la Arch Enemy sans qu’on y prenne garde. Ce basculement net, bien camouflé par un début d’album trompeur, ne vient pas pour autant entamer la qualité musicale. Tout au plus il fera fuir ceux qui voient encore en Kreator les jeunes thrashers à cartouchières défendant un metal guerrier et ultime. Mais pour ceux qui acceptent l’idée que le thrash peut aussi évoluer au delà des fondamentaux dogmatiques des années 80, bref qu’il peut légitimement se moderniser, et qui ne sont pas rebutés par l’aspect mélodique, ce que propose Kreator a de quoi séduire. Certes, parfois les Allemands en font un peu trop (le riffing mélodique un peu cul-cul de Voices of the Dead, ou le kitsch absolu du refrain de Murder Fantaisies), ce qui aurait d’ailleurs pu être facilement évité, tant l’album est dense (12 morceaux pour plus de 55 minutes…). En outre, on pourra aussi faire la fine bouche sur l’inspiration parfois limite du riffing (le réemploi de quelques recettes éprouvées ne gêne pas Kreator), ce qui laisse à penser que ce retour à un thrash musclé et moderne n’est pas forcément signé du sceau de la spontanéité…

On doit néanmoins souligner le travail minutieux de construction des morceaux. Alternant avec beaucoup de maîtrise couplets puissants, accélérations bien senties, breaks mélodiques soignés, le tout solidement ancré par une rythmique musclée et un chant à l’agressivité constante, Kreator évite toute longueur, tout temps mort et parvient à rester efficace tout au long de l’album (ce qui n’est pas une gageure sur une telle durée), ponctuant d’ailleurs pas un Ancient Plague se voulant la synthèse parfaite de cette alliance de puissance et de mélodie qui fait la force du disque. Bref, malgré les quelques réserves que l’on peut émettre sur le compte d’Enemy of God, malgré l’absence de morceaux vraiment mémorables au delà des deux premiers cités, il faut reconnaître que la teneur du disque reste franchement séduisante, et permet sans discussion à Kreator de rester une référence incontestée du thrash européen. Et là, pour éviter tout quiproquo, je parle bien d’un thrash moderne, puissant et racé, qui ne fait surtout pas dans la nostalgie larmoyante.

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Napalm Death : The Code Is Red… Long Live the Code

admin
28 Aug 2010  
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Napalm Death : The Code Is Red... Long Live the CodeRevenu du diable vauvert, Napalm Death a véritablement retrouvé une seconde jeunesse avec l’arrivée du nouveau millénaire. Deux albums (l’enthousiasmant Enemy of the Music Business, le déflagrant Order of the Leech), un Live immortalisant une tournée aux airs de rédemption, un second album de reprises (Leaders Not Followers Part 2)…les Anglais semblent avoir repris place dans un trône qu’ils avaient laissé plus ou moins orphelin, du moins aux yeux de nombreux metalheads. Malgré le tableau idyllique, le combo de Birmingham doit toutefois affronter une nouvelle épreuve. Encore associé à Order of the Leech, mais déjà défaillant lors de certaines tournées, Jesse Pintado reste toujours en proie à de sérieux problèmes d’alcoolisme. Celui qui reste une icône aux yeux des plus anciens (ex-leader de Terrorizer recruté par Shane Embury au début des années 90), figure incontournable du groupe malgré sa discrétion, se voit signifier la fin de l’aventure par les autres membres. C’est donc cet évènement – le retour d’un line-up à un seul guitariste- qui précède un troisième album post an 2000, The Code Is Red…Long Live The Code.

Enregistré au Pays de Galles à l’automne 2004, dédié au fameux John Peel décédé en cette même année, The Code confirme définitivement la voie musicale du Napalm moderne, le morceau introductif posant le décor d’entrée: Silence of Deafening, déferlante gind/death échevelée au refrain imparable, rase tout sur son passage. Blasts, groove, accélérations dans les gencives, beuglements de Barney et hurlements écorchés de Mitch Harris, le morceau recèle tout le savoir de Napalm Death, mélange fait de colère explosive et d’énergie vrombissante. Ce grindcore puissant aux relents death metal assumés constitue l’épine dorsale de l’album, qui reste globalement proche de ce qu’avait montré le groupe sur Order of the Leech, avec peut-être un soupçon de puissance en moins. Toutefois, on note une légère évolution dans l’écriture, matérialisée par des titres plus variés et un registre plus éclectique (terme à relativiser, on parle de Napalm Death !): l’album regorge ça et là de passages hardcore, où le mid-tempo de Danny Herrera donne un déhanché délicieux au riffing gras des cordes (The Great of The Good, Vegetative State,…). On retrouve même au delà un ancrage plus traditionnel vers le punk, comme le refrain du morceau éponyme, qui tranche vraiment avec l’atmosphère du reste de l’album. Notons enfin quelques héritages de la période Fear Emptiness Despair, avec quelques riffs très massifs et un tempo maîtrisé donnant presque un air industriel (Climate Controllers). Sans parler des deux derniers morceaux instrumentaux à l’ambiance industrielle qui n’apportent pas grand chose au disque par ailleurs.

Bref, on sent que la paire Embury / Harris a cherché à tout prix à varier et à aérer ses compositions pour mieux renforcer l’effet de puissance. Pari à moitié réussi: certes de nombreux titres méritent les louanges, notamment quand ils vont s’aventurer sur le terrain du grindcore décapant (constituant quand même les deux tiers du disque…), cependant les passages les plus nuancés, bien qu’apportant une respiration pertinente, sont loin d’être tous intemporels, à l’image du titre éponyme justement.

N’ayant pas la force d’impact de son prédécesseur, The Code montre donc une légère évolution lorgnant vers un death/grind plus groovy voire hardcore, évolution pertinente qui évite le surplace sans perdre l’âme profonde du death/grind du groupe. Smear Campaign, l’album suivant qui sort en 2006, gardera la même philosophie avec un brin d’inspiration supplémentaire. The Code Is Red reste toutefois tout à fait conforme à la qualité de la discographie du Napalm Death des années 2000, d’une constance impressionnante, portant le grind/death au plus haut. Une discographie qui ne compte que des must have.

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Septicflesh : Sumerian Daemons

admin
26 Aug 2010  
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Septicflesh : Sumerian DaemonsEn cinq années et autant d’albums, Septic Flesh a parcouru un voyage initiatique digne de l’Odyssée d’Ulysse. Comme certains de ses cousins de gothic metal issus des limbes du metal extrême (death, doom ou black), les Grecs ont rapidement exprimé le besoin de privilégier des options artistiques aventureuses, moins brutales et plus expérimentales. Chez Septic Flesh, qui reste malgré tout un cas atypique, à l’identité musicale unique, ce besoin de changement s’est d’abord manifesté sur l’audacieux Revolution DNA, puis par la suite au travers du side-project Chaostar, moyen d’aller au bout ses envies néo-classiques, en laissant de côté pour de bon toute référence au death metal.

Et sans que quiconque ose remettre en cause le talent évident des Grecs, trop largement démontré jusque là, il faut avoir l’honnêteté de dire que parmi les fans de Septic Flesh les plus « deathsters » dans l’âme (souvent les fidèles des débuts), le début des années 2000 prêtait à interrogation.

Rétrospectivement, le projet Chaostar fût sans doute salvateur. Trouvant leur exutoire expérimental au sein de ce projet parallèle, les Grecs ont pu parallèlement retrouver le goût du death metal des origines pour leur groupe principal.

L’année 2002 voit donc un nouveau Septic Flesh se mettre en mouvement. Changement de label (fin de l’aventure Holy Records pour aller chez les Bataves de Hammerheart), recrutement d’un claviériste « en dur », Spiros rebaptisé en Set’h, seules les (excellentes) conditions d’enregistrement sont conservées, au Studio Fredman avec Fredrik Nordstrom aux manettes.

Sumerian Daemons sort l’année suivante. Titre déjà significatif de la volonté de recoller aux thématiques ancestrales. L’artwork intrigue, captive, dérange. L’extraordinaire introduction aux choeurs incantatoires le confirme: Sumerian Daemons est d’une ambition démesurée. Celle de magnifier tous les acquis musicaux du groupe tout en retrouvant la force brute de ses origines, les racines de son death metal granitique des âges reculés.

Le death metal, Septic Flesh n’en a jamais joué aussi puissamment qu’avec Unbeliever, premier vrai morceau du disque. Un riff binaire mais épais, des blasts et des grandes parties de double, le growl absolument somptueux de Spiros, les choeurs féminins du break pour la petite touche cérémonielle: l’impressionnant décor est planté.

La suite du disque est à la fois plus nuancée et plus variée. On retrouve la patte des premiers albums sur des morceaux comme Virtues of The Beast ou When All Is Done, avec un équilibre miraculeux entre majesté et mélodie, finesse et puissance: la beauté d’essence divine, trop impressionnante et parfaite pour paraître humaine.

Toutefois, Sumerian Daemons n’est pas un retour en arrière. La puissance qui émane de son death metal s’appuie désormais sur une production époustouflante, et un jeu rythmique digne de ce nom (Akis occupe une présence phénoménale derrière les fûts, ce qui est assez nouveau chez Septic Flesh, et le couple basse-guitare rythmique n’a jamais été aussi tranchant). Cette force de frappe donne une épaisseur étonnante à certains morceaux, comme l’énorme titre éponyme qui s’appuie largement sur ce death colossal. Un death qui bien souvent surpasse en puissance et en vitesse les méfaits passés.

A cela il faut greffer toute l’expérience et le savoir-faire ingurgité depuis Ophidian Wheels et les albums suivants: une orchestration très pointue et une gamme de claviers aussi large qu’opportune (jamais trop mis en avant), la présence plus discrète mais judicieuse du chant de la soprano Natalie Rassoulis. Mechanical Babylon, audacieux mix de death aux accents industriels et d’harmonies orientales, ou encore Faust, déferlante brutale qui prend un relief enthousiasmant quand les choeurs donnent leur pleine mesure, offrent une facette moderne et novatrice au disque, montrant que Septic Flesh n’est pas focalisé sur son passé.

Ce brillant alliage de brutalité et de finesse parvient à réunir des qualités à la base antinomiques. Dense, chargé, adepte de la profusion, le death symphonique de Septic Flesh n’a jamais été aussi efficace et cohérent. Le miracle de l’album tient à cela: long de près d’une heure, le disque ne sombre pas dans la surenchère grâce à des compositions équilibrées, qui évitent l’excès de construction à tiroirs, mais qui chacune ont une identité propre et raffinée.

Au delà des considérations techniques, l’univers dépeint par l’album est lui aussi touché par la grâce de l’équilibre: particulièrement noir et angoissant, Sumerian Daemons impressionne par son côté monumental et surhumain. Toujours aussi ésotérique et ancré dans un passé mi-historique mi-mythologique, où les questions existentielles de la spiritualité sont traitées au travers du prisme des anciennes civilisations, il n’a plus la nostalgie romantique des premiers disques mais compense par un souffle homérique qui en impose.

Magnifique synthèse de dix ans d’une magnifique carrière et d’un savoir-faire unique, Septic Flesh réussit le pari impossible de renouer sans retenue avec un death metal copieux, sans rien perdre de sa finesse et de sa force émotionnelles. Presque dix ans après Mystic Places of Dawn, un nouveau joyau vient enrichir une discographie digne des plus grands.

Tout en confirmant avec maestria son génie unique et sa main mise incontestable sur le death symphonique, Septic Flesh produit tout simplement l’un des plus grands disques de l’année 2003…de death metal, tout simplement. Un véritable tour de force quand on jauge l’extrême vivacité du genre à cette période.

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Septic Flesh : Sumerian Daemons

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26 Aug 2010  
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Septic Flesh : Sumerian DaemonsEn cinq années et autant d’albums, Septic Flesh a parcouru un voyage initiatique digne de l’Odyssée d’Ulysse. Comme certains de ses cousins de gothic metal issus des limbes du metal extrême (death, doom ou black), les Grecs ont rapidement exprimé le besoin de privilégier des options artistiques aventureuses, moins brutales et plus expérimentales. Chez Septic Flesh, qui reste malgré tout un cas atypique, à l’identité musicale unique, ce besoin de changement s’est d’abord manifesté sur l’audacieux Revolution DNA, puis par la suite au travers du side-project Chaostar, moyen d’aller au bout ses envies néo-classiques, en laissant de côté pour de bon toute référence au death metal.

Et sans que quiconque ose remettre en cause le talent évident des Grecs, trop largement démontré jusque là, il faut avoir l’honnêteté de dire que parmi les fans de Septic Flesh les plus « deathsters » dans l’âme (souvent les fidèles des débuts), le début des années 2000 prêtait à interrogation.

Rétrospectivement, le projet Chaostar fût sans doute salvateur. Trouvant leur exutoire expérimental au sein de ce projet parallèle, les Grecs ont pu parallèlement retrouver le goût du death metal des origines pour leur groupe principal.

L’année 2002 voit donc un nouveau Septic Flesh se mettre en mouvement. Changement de label (fin de l’aventure Holy Records pour aller chez les Bataves de Hammerheart), recrutement d’un claviériste « en dur », Spiros rebaptisé en Set’h, seules les (excellentes) conditions d’enregistrement sont conservées, au Studio Fredman avec Fredrik Nordstrom aux manettes.

Sumerian Daemons sort l’année suivante. Titre déjà significatif de la volonté de recoller aux thématiques ancestrales. L’artwork intrigue, captive, dérange. L’extraordinaire introduction aux choeurs incantatoires le confirme: Sumerian Daemons est d’une ambition démesurée. Celle de magnifier tous les acquis musicaux du groupe tout en retrouvant la force brute de ses origines, les racines de son death metal granitique des âges reculés.

Le death metal, Septic Flesh n’en a jamais joué aussi puissamment qu’avec Unbeliever, premier vrai morceau du disque. Un riff binaire mais épais, des blasts et des grandes parties de double, le growl absolument somptueux de Spiros, les choeurs féminins du break pour la petite touche cérémonielle: l’impressionnant décor est planté.

La suite du disque est à la fois plus nuancée et plus variée. On retrouve la patte des premiers albums sur des morceaux comme Virtues of The Beast ou When All Is Done, avec un équilibre miraculeux entre majesté et mélodie, finesse et puissance: la beauté d’essence divine, trop impressionnante et parfaite pour paraître humaine.

Toutefois, Sumerian Daemons n’est pas un retour en arrière. La puissance qui émane de son death metal s’appuie désormais sur une production époustouflante, et un jeu rythmique digne de ce nom (Akis occupe une présence phénoménale derrière les fûts, ce qui est assez nouveau chez Septic Flesh, et le couple basse-guitare rythmique n’a jamais été aussi tranchant). Cette force de frappe donne une épaisseur étonnante à certains morceaux, comme l’énorme titre éponyme qui s’appuie largement sur ce death colossal. Un death qui bien souvent surpasse en puissance et en vitesse les méfaits passés.

A cela il faut greffer toute l’expérience et le savoir-faire ingurgité depuis Ophidian Wheels et les albums suivants: une orchestration très pointue et une gamme de claviers aussi large qu’opportune (jamais trop mis en avant), la présence plus discrète mais judicieuse du chant de la soprano Natalie Rassoulis. Mechanical Babylon, audacieux mix de death aux accents industriels et d’harmonies orientales, ou encore Faust, déferlante brutale qui prend un relief enthousiasmant quand les choeurs donnent leur pleine mesure, offrent une facette moderne et novatrice au disque, montrant que Septic Flesh n’est pas focalisé sur son passé.

Ce brillant alliage de brutalité et de finesse parvient à réunir des qualités à la base antinomiques. Dense, chargé, adepte de la profusion, le death symphonique de Septic Flesh n’a jamais été aussi efficace et cohérent. Le miracle de l’album tient à cela: long de près d’une heure, le disque ne sombre pas dans la surenchère grâce à des compositions équilibrées, qui évitent l’excès de construction à tiroirs, mais qui chacune ont une identité propre et raffinée.

Au delà des considérations techniques, l’univers dépeint par l’album est lui aussi touché par la grâce de l’équilibre: particulièrement noir et angoissant, Sumerian Daemons impressionne par son côté monumental et surhumain. Toujours aussi ésotérique et ancré dans un passé mi-historique mi-mythologique, où les questions existentielles de la spiritualité sont traitées au travers du prisme des anciennes civilisations, il n’a plus la nostalgie romantique des premiers disques mais compense par un souffle homérique qui en impose.

Magnifique synthèse de dix ans d’une magnifique carrière et d’un savoir-faire unique, Septic Flesh réussit le pari impossible de renouer sans retenue avec un death metal copieux, sans rien perdre de sa finesse et de sa force émotionnelles. Presque dix ans après Mystic Places of Dawn, un nouveau joyau vient enrichir une discographie digne des plus grands.

Tout en confirmant avec maestria son génie unique et sa main mise incontestable sur le death symphonique, Septic Flesh produit tout simplement l’un des plus grands disques de l’année 2003…de death metal, tout simplement. Un véritable tour de force quand on jauge l’extrême vivacité du genre à cette période.

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