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Anthrax : Spreading the Disease

admin
18 Dec 2009  
>> Uncategorized

Anthrax : Spreading the DiseaseFace à l’armada californienne qui ravage toutes les vieilles certitudes du heavy metal en ces années 83/84, quelques autres groupes nord américains parviennent à tirer leur épingle du jeu dans la course à l’armement incarné par ce heavy metal survitaminé, que l’on rebaptisera bientôt thrash metal. Les plus brillants d’entre eux sont bien vite repérés par Jon Zazula, ce qui leur assure une signature chez le désormais incontournable label Megaforce. On retrouve en tête de proue les Canadiens d’Exciter, et surtout les New-Yorkais d’Anthrax, propulsés par un prometteur Fistful of Metal qui suit le légendaire Kill‘Em All de quelques mois.

Un an plus tard, avec une image de locomotive à défendre, Anthrax s’attelle à son second album, toujours sous la houlette du duo Zazula / Canedy. Le line-up a subi quelques mouvements notables : l’influent Dan Lilker a laissé la place à Frank Bello à la quatre cordes, et le grand Neil Turbin cède le micro a un petit brun frisouillé d’origine italienne, Joe Belladonna. Un line-up qui va faire les beaux jours du groupe pour de longues années, et qui se fait les dents sur un EP nommé Armed and Dangerous, au demeurant étonnamment conservateur avec ses relents marqués de heavy metal.

La frayeur n’aura pas duré longtemps, car Spreading the Disease montre que la marche en avant est désormais bien enclenchée vers un thrash moderne et percutant (malgré quelques dernières hésitations).

Le style Anthrax prend toute sa mesure sur des titres comme A.I.R., Stand or Fall, et surtout les sautillants et percutants Aftershock et Gung-Ho : la puissance et la nervosité des riffs de Scott Ian, la capacité de Charlie Benante à mener une rythmique d’enfer à grands coups de double, les chœurs qui encadrent le chant aigu et lyrique de Belladonna…le groupe assume son héritage new-yorkais et l’énergie explosive de son hardcore.

Désormais, Anthrax affiche sa marque de fabrique et devient reconnaissable entre mille, en tout cas prend ses distances avec l’école californienne. Le thrash anthraxien révèle son visage festif et enjoué, avec une puissance de feu imparable qui fait la joie des headbangers et des « Moshers ».

Le quintet se révèle également séduisant quand il ralentit l’allure et qu’il parvient à amalgamer sa culture heavy metal avec la puissance et le gras du riffing thrash, avec suffisamment d’énergie et d’impact : on en a par exemple pour preuve le solide Lone Justice, qui révèle le goût d’Anthrax pour les sujets sociaux et sociétaires plutôt que pour la mort et le satanisme. La qualité de composition et le sens de la mélodie qui percute fait aussi des merveilles avec Stand or Fall et surtout Madhouse, typique du genre avec son hymne-refrain accompagné de chœurs, imparable lors des prestations scéniques qui vont contribuer à la construction de la légende du groupe.

D’ailleurs, toute cette énergie fait la force d’Anthrax, qui ne va pas puiser dans les démonstrations techniques pour atteindre son but. L’incorporation subtile mais réelle d’éléments hardcore est sans aucun doute fondatrice pour le groupe.

Dès lors, on doit aussi pointer les lacunes du disque : alors que sa voie semble trouvée, Anthrax s’échine à placer quelques titres anachroniques, ressemblant à des résidus d’un académisme heavy metal « chains and leather » qui veut survivre coûte que coûte. The Enemy a beau être de bonne facture, elle semble bien âgée entre Stand or Fall et le déflagrant Afterschock. Armed and Dangerous, outre son caractère déphasé, ne peut même pas bénéficier de l’effet de surprise ; quant à Medusa, morceau insipide imposé par Zazula lui-même, il ferait presque tâche.

Ces bémols n’empêchent pas Spreading the Disease de figurer comme l’un des disques phares de l’année 1985, incarnant surtout l’affirmation d’un style Anthrax qui va atteindre son apogée sur le formidable Among the Living à venir. Celui d’un thrash nerveux, puissant, festif, héritier de la culture et du discours hardcore, et donc taillé pour la scène.

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Anthrax : Spreading the Disease

admin
18 Dec 2009  
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Anthrax : Spreading the DiseaseFace à l’armada californienne qui ravage toutes les vieilles certitudes du heavy metal en ces années 83/84, quelques autres groupes nord américains parviennent à tirer leur épingle du jeu dans la course à l’armement incarné par ce heavy metal survitaminé, que l’on rebaptisera bientôt thrash metal. Les plus brillants d’entre eux sont bien vite repérés par Jon Zazula, ce qui leur assure une signature chez le désormais incontournable label Megaforce. On retrouve en tête de proue les Canadiens d’Exciter, et surtout les New-Yorkais d’Anthrax, propulsés par un prometteur Fistful of Metal qui suit le légendaire Kill‘Em All de quelques mois.

Un an plus tard, avec une image de locomotive à défendre, Anthrax s’attelle à son second album, toujours sous la houlette du duo Zazula / Canedy. Le line-up a subi quelques mouvements notables : l’influent Dan Lilker a laissé la place à Frank Bello à la quatre cordes, et le grand Neil Turbin cède le micro a un petit brun frisouillé d’origine italienne, Joe Belladonna. Un line-up qui va faire les beaux jours du groupe pour de longues années, et qui se fait les dents sur un EP nommé Armed and Dangerous, au demeurant étonnamment conservateur avec ses relents marqués de heavy metal.

La frayeur n’aura pas duré longtemps, car Spreading the Disease montre que la marche en avant est désormais bien enclenchée vers un thrash moderne et percutant (malgré quelques dernières hésitations).

Le style Anthrax prend toute sa mesure sur des titres comme A.I.R., Stand or Fall, et surtout les sautillants et percutants Aftershock et Gung-Ho : la puissance et la nervosité des riffs de Scott Ian, la capacité de Charlie Benante à mener une rythmique d’enfer à grands coups de double, les chÅ“urs qui encadrent le chant aigu et lyrique de Belladonna…le groupe assume son héritage new-yorkais et l’énergie explosive de son hardcore.

Désormais, Anthrax affiche sa marque de fabrique et devient reconnaissable entre mille, en tout cas prend ses distances avec l’école californienne. Le thrash anthraxien révèle son visage festif et enjoué, avec une puissance de feu imparable qui fait la joie des headbangers et des « Moshers ».

Le quintet se révèle également séduisant quand il ralentit l’allure et qu’il parvient à amalgamer sa culture heavy metal avec la puissance et le gras du riffing thrash, avec suffisamment d’énergie et d’impact : on en a par exemple pour preuve le solide Lone Justice, qui révèle le goût d’Anthrax pour les sujets sociaux et sociétaires plutôt que pour la mort et le satanisme. La qualité de composition et le sens de la mélodie qui percute fait aussi des merveilles avec Stand or Fall et surtout Madhouse, typique du genre avec son hymne-refrain accompagné de chÅ“urs, imparable lors des prestations scéniques qui vont contribuer à la construction de la légende du groupe.

D’ailleurs, toute cette énergie fait la force d’Anthrax, qui ne va pas puiser dans les démonstrations techniques pour atteindre son but. L’incorporation subtile mais réelle d’éléments hardcore est sans aucun doute fondatrice pour le groupe.

Dès lors, on doit aussi pointer les lacunes du disque : alors que sa voie semble trouvée, Anthrax s’échine à placer quelques titres anachroniques, ressemblant à des résidus d’un académisme heavy metal « chains and leather » qui veut survivre coûte que coûte. The Enemy a beau être de bonne facture, elle semble bien âgée entre Stand or Fall et le déflagrant Afterschock. Armed and Dangerous, outre son caractère déphasé, ne peut même pas bénéficier de l’effet de surprise ; quant à Medusa, morceau insipide imposé par Zazula lui-même, il ferait presque tâche.

Ces bémols n’empêchent pas Spreading the Disease de figurer comme l’un des disques phares de l’année 1985, incarnant surtout l’affirmation d’un style Anthrax qui va atteindre son apogée sur le formidable Among the Living à venir. Celui d’un thrash nerveux, puissant, festif, héritier de la culture et du discours hardcore, et donc taillé pour la scène.

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Un an plus tard, avec une image de locomotive à défendre, Anthrax s’attelle à son second album, toujours sous la houlette du duo Zazula / Canedy. Le line-up a subi quelques mouvements notables : l’influent Dan Lilker a laissé la place à Frank Bello à la quatre cordes, et le grand Neil Turbin cède le micro a un petit brun frisouillé d’origine italienne, Joe Belladonna. Un line-up qui va faire les beaux jours du groupe pour de longues années, et qui se fait les dents sur un EP nommé Armed and Dangerous, au demeurant étonnamment conservateur avec ses relents marqués de heavy metal.

La frayeur n’aura pas duré longtemps, car Spreading the Disease montre que la marche en avant est désormais bien enclenchée vers un thrash moderne et percutant (malgré quelques dernières hésitations).

Le style Anthrax prend toute sa mesure sur des titres comme A.I.R., Stand or Fall, et surtout les sautillants et percutants Aftershock et Gung-Ho : la puissance et la nervosité des riffs de Scott Ian, la capacité de Charlie Benante à mener une rythmique d’enfer à grands coups de double, les chœurs qui encadrent le chant aigu et lyrique de Belladonna…le groupe assume son héritage new-yorkais et l’énergie explosive de son hardcore.

Désormais, Anthrax affiche sa marque de fabrique et devient reconnaissable entre mille, en tout cas prend ses distances avec l’école californienne. Le thrash anthraxien révèle son visage festif et enjoué, avec une puissance de feu imparable qui fait la joie des headbangers et des « Moshers ».

Le quintet se révèle également séduisant quand il ralentit l’allure et qu’il parvient à amalgamer sa culture heavy metal avec la puissance et le gras du riffing thrash, avec suffisamment d’énergie et d’impact : on en a par exemple pour preuve le solide Lone Justice, qui révèle le goût d’Anthrax pour les sujets sociaux et sociétaires plutôt que pour la mort et le satanisme. La qualité de composition et le sens de la mélodie qui percute fait aussi des merveilles avec Stand or Fall et surtout Madhouse, typique du genre avec son hymne-refrain accompagné de chœurs, imparable lors des prestations scéniques qui vont contribuer à la construction de la légende du groupe.

D’ailleurs, toute cette énergie fait la force d’Anthrax, qui ne va pas puiser dans les démonstrations techniques pour atteindre son but. L’incorporation subtile mais réelle d’éléments hardcore est sans aucun doute fondatrice pour le groupe.

Dès lors, on doit aussi pointer les lacunes du disque : alors que sa voie semble trouvée, Anthrax s’échine à placer quelques titres anachroniques, ressemblant à des résidus d’un académisme heavy metal « chains and leather » qui veut survivre coûte que coûte. The Enemy a beau être de bonne facture, elle semble bien âgée entre Stand or Fall et le déflagrant Afterschock. Armed and Dangerous, outre son caractère déphasé, ne peut même pas bénéficier de l’effet de surprise ; quant à Medusa, morceau insipide imposé par Zazula lui-même, il ferait presque tâche.

Ces bémols n’empêchent pas Spreading the Disease de figurer comme l’un des disques phares de l’année 1985, incarnant surtout l’affirmation d’un style Anthrax qui va atteindre son apogée sur le formidable Among the Living à venir. Celui d’un thrash nerveux, puissant, festif, héritier de la culture et du discours hardcore, et donc taillé pour la scène.

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Un an plus tard, avec une image de locomotive à défendre, Anthrax s’attelle à son second album, toujours sous la houlette du duo Zazula / Canedy. Le line-up a subi quelques mouvements notables : l’influent Dan Lilker a laissé la place à Frank Bello à la quatre cordes, et le grand Neil Turbin cède le micro a un petit brun frisouillé d’origine italienne, Joe Belladonna. Un line-up qui va faire les beaux jours du groupe pour de longues années, et qui se fait les dents sur un EP nommé Armed and Dangerous, au demeurant étonnamment conservateur avec ses relents marqués de heavy metal.

La frayeur n’aura pas duré longtemps, car Spreading the Disease montre que la marche en avant est désormais bien enclenchée vers un thrash moderne et percutant (malgré quelques dernières hésitations).

Le style Anthrax prend toute sa mesure sur des titres comme A.I.R., Stand or Fall, et surtout les sautillants et percutants Aftershock et Gung-Ho : la puissance et la nervosité des riffs de Scott Ian, la capacité de Charlie Benante à mener une rythmique d’enfer à grands coups de double, les chœurs qui encadrent le chant aigu et lyrique de Belladonna…le groupe assume son héritage new-yorkais et l’énergie explosive de son hardcore.

Désormais, Anthrax affiche sa marque de fabrique et devient reconnaissable entre mille, en tout cas prend ses distances avec l’école californienne. Le thrash anthraxien révèle son visage festif et enjoué, avec une puissance de feu imparable qui fait la joie des headbangers et des « Moshers ».

Le quintet se révèle également séduisant quand il ralentit l’allure et qu’il parvient à amalgamer sa culture heavy metal avec la puissance et le gras du riffing thrash, avec suffisamment d’énergie et d’impact : on en a par exemple pour preuve le solide Lone Justice, qui révèle le goût d’Anthrax pour les sujets sociaux et sociétaires plutôt que pour la mort et le satanisme. La qualité de composition et le sens de la mélodie qui percute fait aussi des merveilles avec Stand or Fall et surtout Madhouse, typique du genre avec son hymne-refrain accompagné de chœurs, imparable lors des prestations scéniques qui vont contribuer à la construction de la légende du groupe.

D’ailleurs, toute cette énergie fait la force d’Anthrax, qui ne va pas puiser dans les démonstrations techniques pour atteindre son but. L’incorporation subtile mais réelle d’éléments hardcore est sans aucun doute fondatrice pour le groupe.

Dès lors, on doit aussi pointer les lacunes du disque : alors que sa voie semble trouvée, Anthrax s’échine à placer quelques titres anachroniques, ressemblant à des résidus d’un académisme heavy metal « chains and leather » qui veut survivre coûte que coûte. The Enemy a beau être de bonne facture, elle semble bien âgée entre Stand or Fall et le déflagrant Afterschock. Armed and Dangerous, outre son caractère déphasé, ne peut même pas bénéficier de l’effet de surprise ; quant à Medusa, morceau insipide imposé par Zazula lui-même, il ferait presque tâche.

Ces bémols n’empêchent pas Spreading the Disease de figurer comme l’un des disques phares de l’année 1985, incarnant surtout l’affirmation d’un style Anthrax qui va atteindre son apogée sur le formidable Among the Living à venir. Celui d’un thrash nerveux, puissant, festif, héritier de la culture et du discours hardcore, et donc taillé pour la scène.

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Anthrax : Spreading the DiseaseFace à l’armada californienne qui ravage toutes les vieilles certitudes du heavy metal en ces années 83/84, quelques autres groupes nord américains parviennent à tirer leur épingle du jeu dans la course à l’armement incarné par ce heavy metal survitaminé, que l’on rebaptisera bientôt thrash metal. Les plus brillants d’entre eux sont bien vite repérés par Jon Zazula, ce qui leur assure une signature chez le désormais incontournable label Megaforce. On retrouve en tête de proue les Canadiens d’Exciter, et surtout les New-Yorkais d’Anthrax, propulsés par un prometteur Fistful of Metal qui suit le légendaire Kill‘Em All de quelques mois.

Un an plus tard, avec une image de locomotive à défendre, Anthrax s’attelle à son second album, toujours sous la houlette du duo Zazula / Canedy. Le line-up a subi quelques mouvements notables : l’influent Dan Lilker a laissé la place à Frank Bello à la quatre cordes, et le grand Neil Turbin cède le micro a un petit brun frisouillé d’origine italienne, Joe Belladonna. Un line-up qui va faire les beaux jours du groupe pour de longues années, et qui se fait les dents sur un EP nommé Armed and Dangerous, au demeurant étonnamment conservateur avec ses relents marqués de heavy metal.

La frayeur n’aura pas duré longtemps, car Spreading the Disease montre que la marche en avant est désormais bien enclenchée vers un thrash moderne et percutant (malgré quelques dernières hésitations).

Le style Anthrax prend toute sa mesure sur des titres comme A.I.R., Stand or Fall, et surtout les sautillants et percutants Aftershock et Gung-Ho : la puissance et la nervosité des riffs de Scott Ian, la capacité de Charlie Benante à mener une rythmique d’enfer à grands coups de double, les chœurs qui encadrent le chant aigu et lyrique de Belladonna…le groupe assume son héritage new-yorkais et l’énergie explosive de son hardcore.

Désormais, Anthrax affiche sa marque de fabrique et devient reconnaissable entre mille, en tout cas prend ses distances avec l’école californienne. Le thrash anthraxien révèle son visage festif et enjoué, avec une puissance de feu imparable qui fait la joie des headbangers et des « Moshers ».

Le quintet se révèle également séduisant quand il ralentit l’allure et qu’il parvient à amalgamer sa culture heavy metal avec la puissance et le gras du riffing thrash, avec suffisamment d’énergie et d’impact : on en a par exemple pour preuve le solide Lone Justice, qui révèle le goût d’Anthrax pour les sujets sociaux et sociétaires plutôt que pour la mort et le satanisme. La qualité de composition et le sens de la mélodie qui percute fait aussi des merveilles avec Stand or Fall et surtout Madhouse, typique du genre avec son hymne-refrain accompagné de chœurs, imparable lors des prestations scéniques qui vont contribuer à la construction de la légende du groupe.

D’ailleurs, toute cette énergie fait la force d’Anthrax, qui ne va pas puiser dans les démonstrations techniques pour atteindre son but. L’incorporation subtile mais réelle d’éléments hardcore est sans aucun doute fondatrice pour le groupe.

Dès lors, on doit aussi pointer les lacunes du disque : alors que sa voie semble trouvée, Anthrax s’échine à placer quelques titres anachroniques, ressemblant à des résidus d’un académisme heavy metal « chains and leather » qui veut survivre coûte que coûte. The Enemy a beau être de bonne facture, elle semble bien âgée entre Stand or Fall et le déflagrant Afterschock. Armed and Dangerous, outre son caractère déphasé, ne peut même pas bénéficier de l’effet de surprise ; quant à Medusa, morceau insipide imposé par Zazula lui-même, il ferait presque tâche.

Ces bémols n’empêchent pas Spreading the Disease de figurer comme l’un des disques phares de l’année 1985, incarnant surtout l’affirmation d’un style Anthrax qui va atteindre son apogée sur le formidable Among the Living à venir. Celui d’un thrash nerveux, puissant, festif, héritier de la culture et du discours hardcore, et donc taillé pour la scène.

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admin
18 Dec 2009  
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Anthrax : Spreading the DiseaseFace à l’armada californienne qui ravage toutes les vieilles certitudes du heavy metal en ces années 83/84, quelques autres groupes nord américains parviennent à tirer leur épingle du jeu dans la course à l’armement incarné par ce heavy metal survitaminé, que l’on rebaptisera bientôt thrash metal. Les plus brillants d’entre eux sont bien vite repérés par Jon Zazula, ce qui leur assure une signature chez le désormais incontournable label Megaforce. On retrouve en tête de proue les Canadiens d’Exciter, et surtout les New-Yorkais d’Anthrax, propulsés par un prometteur Fistful of Metal qui suit le légendaire Kill‘Em All de quelques mois.

Un an plus tard, avec une image de locomotive à défendre, Anthrax s’attelle à son second album, toujours sous la houlette du duo Zazula / Canedy. Le line-up a subi quelques mouvements notables : l’influent Dan Lilker a laissé la place à Frank Bello à la quatre cordes, et le grand Neil Turbin cède le micro a un petit brun frisouillé d’origine italienne, Joe Belladonna. Un line-up qui va faire les beaux jours du groupe pour de longues années, et qui se fait les dents sur un EP nommé Armed and Dangerous, au demeurant étonnamment conservateur avec ses relents marqués de heavy metal.

La frayeur n’aura pas duré longtemps, car Spreading the Disease montre que la marche en avant est désormais bien enclenchée vers un thrash moderne et percutant (malgré quelques dernières hésitations).

Le style Anthrax prend toute sa mesure sur des titres comme A.I.R., Stand or Fall, et surtout les sautillants et percutants Aftershock et Gung-Ho : la puissance et la nervosité des riffs de Scott Ian, la capacité de Charlie Benante à mener une rythmique d’enfer à grands coups de double, les chœurs qui encadrent le chant aigu et lyrique de Belladonna…le groupe assume son héritage new-yorkais et l’énergie explosive de son hardcore.

Désormais, Anthrax affiche sa marque de fabrique et devient reconnaissable entre mille, en tout cas prend ses distances avec l’école californienne. Le thrash anthraxien révèle son visage festif et enjoué, avec une puissance de feu imparable qui fait la joie des headbangers et des « Moshers ».

Le quintet se révèle également séduisant quand il ralentit l’allure et qu’il parvient à amalgamer sa culture heavy metal avec la puissance et le gras du riffing thrash, avec suffisamment d’énergie et d’impact : on en a par exemple pour preuve le solide Lone Justice, qui révèle le goût d’Anthrax pour les sujets sociaux et sociétaires plutôt que pour la mort et le satanisme. La qualité de composition et le sens de la mélodie qui percute fait aussi des merveilles avec Stand or Fall et surtout Madhouse, typique du genre avec son hymne-refrain accompagné de chœurs, imparable lors des prestations scéniques qui vont contribuer à la construction de la légende du groupe.

D’ailleurs, toute cette énergie fait la force d’Anthrax, qui ne va pas puiser dans les démonstrations techniques pour atteindre son but. L’incorporation subtile mais réelle d’éléments hardcore est sans aucun doute fondatrice pour le groupe.

Dès lors, on doit aussi pointer les lacunes du disque : alors que sa voie semble trouvée, Anthrax s’échine à placer quelques titres anachroniques, ressemblant à des résidus d’un académisme heavy metal « chains and leather » qui veut survivre coûte que coûte. The Enemy a beau être de bonne facture, elle semble bien âgée entre Stand or Fall et le déflagrant Afterschock. Armed and Dangerous, outre son caractère déphasé, ne peut même pas bénéficier de l’effet de surprise ; quant à Medusa, morceau insipide imposé par Zazula lui-même, il ferait presque tâche.

Ces bémols n’empêchent pas Spreading the Disease de figurer comme l’un des disques phares de l’année 1985, incarnant surtout l’affirmation d’un style Anthrax qui va atteindre son apogée sur le formidable Among the Living à venir. Celui d’un thrash nerveux, puissant, festif, héritier de la culture et du discours hardcore, et donc taillé pour la scène.

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Un an plus tard, avec une image de locomotive à défendre, Anthrax s’attelle à son second album, toujours sous la houlette du duo Zazula / Canedy. Le line-up a subi quelques mouvements notables : l’influent Dan Lilker a laissé la place à Frank Bello à la quatre cordes, et le grand Neil Turbin cède le micro a un petit brun frisouillé d’origine italienne, Joe Belladonna. Un line-up qui va faire les beaux jours du groupe pour de longues années, et qui se fait les dents sur un EP nommé Armed and Dangerous, au demeurant étonnamment conservateur avec ses relents marqués de heavy metal.

La frayeur n’aura pas duré longtemps, car Spreading the Disease montre que la marche en avant est désormais bien enclenchée vers un thrash moderne et percutant (malgré quelques dernières hésitations).

Le style Anthrax prend toute sa mesure sur des titres comme A.I.R., Stand or Fall, et surtout les sautillants et percutants Aftershock et Gung-Ho : la puissance et la nervosité des riffs de Scott Ian, la capacité de Charlie Benante à mener une rythmique d’enfer à grands coups de double, les ch?urs qui encadrent le chant aigu et lyrique de Belladonna?le groupe assume son héritage new-yorkais et l’énergie explosive de son hardcore.

Désormais, Anthrax affiche sa marque de fabrique et devient reconnaissable entre mille, en tout cas prend ses distances avec l’école californienne. Le thrash anthraxien révèle son visage festif et enjoué, avec une puissance de feu imparable qui fait la joie des headbangers et des « Moshers ».

Le quintet se révèle également séduisant quand il ralentit l’allure et qu’il parvient à amalgamer sa culture heavy metal avec la puissance et le gras du riffing thrash, avec suffisamment d’énergie et d’impact : on en a par exemple pour preuve le solide Lone Justice, qui révèle le goût d’Anthrax pour les sujets sociaux et sociétaires plutôt que pour la mort et le satanisme. La qualité de composition et le sens de la mélodie qui percute fait aussi des merveilles avec Stand or Fall et surtout Madhouse, typique du genre avec son hymne-refrain accompagné de ch?urs, imparable lors des prestations scéniques qui vont contribuer à la construction de la légende du groupe.

D’ailleurs, toute cette énergie fait la force d’Anthrax, qui ne va pas puiser dans les démonstrations techniques pour atteindre son but. L’incorporation subtile mais réelle d’éléments hardcore est sans aucun doute fondatrice pour le groupe.

Dès lors, on doit aussi pointer les lacunes du disque : alors que sa voie semble trouvée, Anthrax s’échine à placer quelques titres anachroniques, ressemblant à des résidus d’un académisme heavy metal « chains and leather » qui veut survivre coûte que coûte. The Enemy a beau être de bonne facture, elle semble bien âgée entre Stand or Fall et le déflagrant Afterschock. Armed and Dangerous, outre son caractère déphasé, ne peut même pas bénéficier de l’effet de surprise ; quant à Medusa, morceau insipide imposé par Zazula lui-même, il ferait presque tâche.

Ces bémols n’empêchent pas Spreading the Disease de figurer comme l’un des disques phares de l’année 1985, incarnant surtout l’affirmation d’un style Anthrax qui va atteindre son apogée sur le formidable Among the Living à venir. Celui d’un thrash nerveux, puissant, festif, héritier de la culture et du discours hardcore, et donc taillé pour la scène.

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Immortal : All Shall Fall

admin
3 Oct 2009  
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Immortal : All Shall FallOn peut franchement s’abstenir de rappeler qui est Immortal, tout au plus faire un bref rappel du parcours des Norvégiens, histoire de remettre en lumière l’événement que constitue All Shall Fall.

Immortal est une entité mythique dans le metal extrême : groupe phare de la bande de Bergen au début des années 90, coupable d’un Pure Holocaust légendaire qui a marqué au fer rouge toute une génération de metalheads, repoussant les limites de la brutalité du black metal avec Battles in the North, puis par la suite prenant soin de tracer sa voie artistique guidé par son instinct et son talent, en s’éloignant toujours un peu plus de ses premières amours, Immortal achève en 2002 dix ans époustouflants avec un Sons of Northern Darkness qui parachève la légende des Norvégiens, ceux-ci faisant dès lors partie des rares à pouvoir se targuer de s’être construit leur propre style : la musique d’Immortal dépasse le cadre du black et du death metal, elle incarne une forme glacée, épique et brutale d’un metal extrême puissant et racé.

Puis le monstre s’est endormi dans les profondeurs de son fjord, en 2003, alors que son succès était à son firmament, au grand dam de sa horde de fans et du surpuissant Nuclear Blast qui avait su attraper la bête dans ses filets. Il a fallu plus de trois ans pour que la bête se régénère. Elle s’est doucement réveillée en 2006, notamment par le biais du side project « I », où Abbath a rappelé combien ses élans épiques prenaient leurs sources dans un heavy metal ancestral. Puis quelques apparitions remarquées dans de grands festivals ont gonflé la rumeur : Immortal, créature bicéphale (Abbath & Demonaz), a recouvré sa force. All Shall Fall est censé en être la demonstration.

Quelques données laissaient entrevoir de bien belles choses : le fait de choisir (en partie) les fameux studios Grieghallen pour l’enregistrement (de quoi faire frémir l’échine des nostalgiques du son glacé de Pure Holocaust, à l’époque de sa sortie), ou celui non moins redoutable de mettre une nouvelle fois le mix aux mains expertes de Peter Tägtgren.

Ce son, parlons en, car c’est la première chose qui frappe. Pour ceux qui avaient couiné à cause de la surproduction patente de Sons Of Northern Darkness, rassurez-vous. Le résultat est une franche réussite : profond, puissant, un poil abrasif, le son de la guitare est un régal. Le mixage est franchement équilibré, les fûts du redoutable Horgh étant également en léger retrait par rapport à l’album précédent; quant au chant d’Abbath, il se fait plus lointain et plus détaché, produisant une impression mystique et surnaturelle intéressante.

Comme on pouvait s’y attendre, le Between Two Worlds (I) avait donné de précieuses indications sur l’évolution à venir d’Immortal. On ne sera donc pas surpris du premier qualificatif qui vient à l’esprit : All Shall Fall est épique. Abandonnant quasiment systématiquement le riffing agressif typé death metal, Abbath renoue avec un jeu plus conventionnel, très heavy, plus linéaire, faisant la part belle à son feeling imparable. Du titre éponyme, envolée implacable à la fois rapide par sa rythmique, et d’un lyrisme posé et aérien par son riff lancinant et entêtant, sans parler d’un break qui file le frisson, ou par le heavy-black guerrier et le riffing cinglant de Norden On Fire, Immortal entretient sa longue tradition de semi-ballades heavy black glaciales et monumentales (de Blashyrkh jusqu’à Tyrants). Le groupe pousse même la démarche encore plus loin avec la superbe conclusion Unearthly Kingdom, plus de huit minutes très dépouillées mais ô combien emplies de force mystique. Un riff heavy d’une grande sobriété, une rythmique mid-tempo réduite à sa plus simple expression, qui montent crescendo à la mesure de l’intensité de la musique. Rien à faire, il faut admettre que le talent se reconnaît souvent dans la simplicité…

Toutefois, le virage expérimenté par le biais de I pousse quand même Immortal vers une approche jusque là inconnue pour lui, j’en veux pour preuve l’emploi parcimonieux mais assumé de quelques soli bien sentis, subtils et fluides, fleurant bon l’inspiration heavy metal. Cette notion de heavy/black épique revient quand même comme une évidence au fil des écoutes.

J’en vois déjà certains qui frémissent : rassurez vous, Immortal n’a pas complètement viré sa cuti au point d’abandonner pour de bon le metal extrême. L’ossature du disque est quand même bâti sur une base agressive, même si All Shall Fall table plutôt sur le recours à la magie ancestrale, celle de l’atmosphère légendaire du groupe, plutôt que sur l’agression directe et la profusion de blast beats.

The Rise Of Darkness, globalement mid-tempo, rappelle un peu l’univers de At The Heart Of The Winter, avec quelques relents seventies mais en renouant aussi avec une ombre mythologique que le groupe avait négligé depuis lors. On retrouve cette puissance sombre qui se dégage de Mount North, magnifique morceau empli de pureté et de force tranquille.

Le morceau le plus agressif du disque est incontestablement Hordes Of War, qui fait penser à du Bathory époque Blood, Fire, Death, dans une version particulièrement mordante et survitaminée. Mais on est bien loin du bombardement en règle d’un One By One, soyons clairs, même si le rendu est diablement entraînant. Mais il faut l’admettre, pour les accélérations brutales et le bombardement massif, il faut aller voir ailleurs.

Comment juger All Shall Fall à l’aune de la prestigieuse discographie d’Immortal ?

On doit d’abord reconnaître au groupe une grande cohérence artistique, même si cela passe par un contenu sans surprise et relativement conforme à ce qu’on pouvait attendre. L’identité Immortal, qui fait désormais presque figure de marque déposée, est soigneusement entretenue et respectée. La magie indéniable qui se dégage des compositions d’Abbath est plus que jamais vivace. Le niveau de qualité de la production, froide mais organique, puissante et profonde, lui donne encore une dimension supplémentaire. C’est donc ce caractère ensorcelant, un brin magique et souvent immersif émotionnellement, qui fait la force de All Shall Burn.

Pour le reste, Immortal s’est franchement écarté de la brutalité qui caractérisait jusque là son metal extrême. Cela fera grincer quelques dents, mais aurait-il été envisageable de reproduire l’approche ultime de Sons of Northern Darkness sept ans après ? Pour ma part je ne le pense pas. Immortal a déjà démontré sa force à ce niveau, et cette propension à renouer avec une certaine profondeur artistique, où mysticisme et noirceur épique refont clairement surface, même au détriment de la vitesse et de la brutalité, remet en lumière le vrai talent d’Immortal, ce qui fait son unicité et sa légende. J’y vois de manière assez évidente une volonté d’Abbath et Demonaz d’emboîter le pas d’un Bathory dans cette évolution artistique. Cela ne serait guère étonnant quand on sait ce qu’incarne Quorthon aux yeux du duo.

Immortal sort donc son album le moins brutal depuis At The Heart Of The Winter. Mais All Shall Fall incarne un Immortal inspiré, presque habité, puissant, monumental, souverain. Donc un grand Immortal.

Et donc un grand disque.

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Immortal : All Shall Fall

admin
3 Oct 2009  
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Immortal : All Shall FallOn peut franchement s’abstenir de rappeler qui est Immortal, tout au plus faire un bref rappel du parcours des Norvégiens, histoire de remettre en lumière l’événement que constitue All Shall Fall.

Immortal est une entité mythique dans le metal extrême : groupe phare de la bande de Bergen au début des années 90, coupable d’un Pure Holocaust légendaire qui a marqué au fer rouge toute une génération de metalheads, repoussant les limites de la brutalité du black metal avec Battles in the North, puis par la suite prenant soin de tracer sa voie artistique guidé par son instinct et son talent, en s’éloignant toujours un peu plus de ses premières amours, Immortal achève en 2002 dix ans époustouflants avec un Sons of Northern Darkness qui parachève la légende des Norvégiens, ceux-ci faisant dès lors partie des rares à pouvoir se targuer de s’être construit leur propre style : la musique d’Immortal dépasse le cadre du black et du death metal, elle incarne une forme glacée, épique et brutale d’un metal extrême puissant et racé.

Puis le monstre s’est endormi dans les profondeurs de son fjord, en 2003, alors que son succès était à son firmament, au grand dam de sa horde de fans et du surpuissant Nuclear Blast qui avait su attraper la bête dans ses filets. Il a fallu plus de trois ans pour que la bête se régénère. Elle s’est doucement réveillée en 2006, notamment par le biais du side project « I », où Abbath a rappelé combien ses élans épiques prenaient leurs sources dans un heavy metal ancestral. Puis quelques apparitions remarquées dans de grands festivals ont gonflé la rumeur : Immortal, créature bicéphale (Abbath & Demonaz), a recouvré sa force. All Shall Fall est censé en être la demonstration.

Quelques données laissaient entrevoir de bien belles choses : le fait de choisir (en partie) les fameux studios Grieghallen pour l’enregistrement (de quoi faire frémir l’échine des nostalgiques du son glacé de Pure Holocaust, à l’époque de sa sortie), ou celui non moins redoutable de mettre une nouvelle fois le mix aux mains expertes de Peter Tägtgren.

Ce son, parlons en, car c’est la première chose qui frappe. Pour ceux qui avaient couiné à cause de la surproduction patente de Sons Of Northern Darkness, rassurez-vous. Le résultat est une franche réussite : profond, puissant, un poil abrasif, le son de la guitare est un régal. Le mixage est franchement équilibré, les fûts du redoutable Horgh étant également en léger retrait par rapport à l’album précédent; quant au chant d’Abbath, il se fait plus lointain et plus détaché, produisant une impression mystique et surnaturelle intéressante.

Comme on pouvait s’y attendre, le Between Two Worlds (I) avait donné de précieuses indications sur l’évolution à venir d’Immortal. On ne sera donc pas surpris du premier qualificatif qui vient à l’esprit : All Shall Fall est épique. Abandonnant quasiment systématiquement le riffing agressif typé death metal, Abbath renoue avec un jeu plus conventionnel, très heavy, plus linéaire, faisant la part belle à son feeling imparable. Du titre éponyme, envolée implacable à la fois rapide par sa rythmique, et d’un lyrisme posé et aérien par son riff lancinant et entêtant, sans parler d’un break qui file le frisson, ou par le heavy-black guerrier et le riffing cinglant de Norden On Fire, Immortal entretient sa longue tradition de semi-ballades heavy black glaciales et monumentales (de Blashyrkh jusqu’à Tyrants). Le groupe pousse même la démarche encore plus loin avec la superbe conclusion Unearthly Kingdom, plus de huit minutes très dépouillées mais ô combien emplies de force mystique. Un riff heavy d’une grande sobriété, une rythmique mid-tempo réduite à sa plus simple expression, qui montent crescendo à la mesure de l’intensité de la musique. Rien à faire, il faut admettre que le talent se reconnaît souvent dans la simplicité?

Toutefois, le virage expérimenté par le biais de I pousse quand même Immortal vers une approche jusque là inconnue pour lui, j’en veux pour preuve l’emploi parcimonieux mais assumé de quelques soli bien sentis, subtils et fluides, fleurant bon l’inspiration heavy metal. Cette notion de heavy/black épique revient quand même comme une évidence au fil des écoutes.

J’en vois déjà certains qui frémissent : rassurez vous, Immortal n’a pas complètement viré sa cuti au point d’abandonner pour de bon le metal extrême. L’ossature du disque est quand même bâti sur une base agressive, même si All Shall Fall table plutôt sur le recours à la magie ancestrale, celle de l’atmosphère légendaire du groupe, plutôt que sur l’agression directe et la profusion de blast beats.

The Rise Of Darkness, globalement mid-tempo, rappelle un peu l’univers de At The Heart Of The Winter, avec quelques relents seventies mais en renouant aussi avec une ombre mythologique que le groupe avait négligé depuis lors. On retrouve cette puissance sombre qui se dégage de Mount North, magnifique morceau empli de pureté et de force tranquille.

Le morceau le plus agressif du disque est incontestablement Hordes Of War, qui fait penser à du Bathory époque Blood, Fire, Death, dans une version particulièrement mordante et survitaminée. Mais on est bien loin du bombardement en règle d’un One By One, soyons clairs, même si le rendu est diablement entraînant. Mais il faut l’admettre, pour les accélérations brutales et le bombardement massif, il faut aller voir ailleurs.

Comment juger All Shall Fall à l’aune de la prestigieuse discographie d’Immortal ?

On doit d’abord reconnaître au groupe une grande cohérence artistique, même si cela passe par un contenu sans surprise et relativement conforme à ce qu’on pouvait attendre. L’identité Immortal, qui fait désormais presque figure de marque déposée, est soigneusement entretenue et respectée. La magie indéniable qui se dégage des compositions d’Abbath est plus que jamais vivace. Le niveau de qualité de la production, froide mais organique, puissante et profonde, lui donne encore une dimension supplémentaire. C’est donc ce caractère ensorcelant, un brin magique et souvent immersif émotionnellement, qui fait la force de All Shall Burn.

Pour le reste, Immortal s’est franchement écarté de la brutalité qui caractérisait jusque là son metal extrême. Cela fera grincer quelques dents, mais aurait-il été envisageable de reproduire l’approche ultime de Sons of Northern Darkness sept ans après ? Pour ma part je ne le pense pas. Immortal a déjà démontré sa force à ce niveau, et cette propension à renouer avec une certaine profondeur artistique, où mysticisme et noirceur épique refont clairement surface, même au détriment de la vitesse et de la brutalité, remet en lumière le vrai talent d’Immortal, ce qui fait son unicité et sa légende. J’y vois de manière assez évidente une volonté d’Abbath et Demonaz d’emboîter le pas d’un Bathory dans cette évolution artistique. Cela ne serait guère étonnant quand on sait ce qu’incarne Quorthon aux yeux du duo.

Immortal sort donc son album le moins brutal depuis At The Heart Of The Winter. Mais All Shall Fall incarne un Immortal inspiré, presque habité, puissant, monumental, souverain. Donc un grand Immortal.

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Immortal : All Shall FallOn peut franchement s’abstenir de rappeler qui est Immortal, tout au plus faire un bref rappel du parcours des Norvégiens, histoire de remettre en lumière l’événement que constitue All Shall Fall.

Immortal est une entité mythique dans le metal extrême : groupe phare de la bande de Bergen au début des années 90, coupable d’un Pure Holocaust légendaire qui a marqué au fer rouge toute une génération de metalheads, repoussant les limites de la brutalité du black metal avec Battles in the North, puis par la suite prenant soin de tracer sa voie artistique guidé par son instinct et son talent, en s’éloignant toujours un peu plus de ses premières amours, Immortal achève en 2002 dix ans époustouflants avec un Sons of Northern Darkness qui parachève la légende des Norvégiens, ceux-ci faisant dès lors partie des rares à pouvoir se targuer de s’être construit leur propre style : la musique d’Immortal dépasse le cadre du black et du death metal, elle incarne une forme glacée, épique et brutale d’un metal extrême puissant et racé.

Puis le monstre s’est endormi dans les profondeurs de son fjord, en 2003, alors que son succès était à son firmament, au grand dam de sa horde de fans et du surpuissant Nuclear Blast qui avait su attraper la bête dans ses filets. Il a fallu plus de trois ans pour que la bête se régénère. Elle s’est doucement réveillée en 2006, notamment par le biais du side project « I », où Abbath a rappelé combien ses élans épiques prenaient leurs sources dans un heavy metal ancestral. Puis quelques apparitions remarquées dans de grands festivals ont gonflé la rumeur : Immortal, créature bicéphale (Abbath & Demonaz), a recouvré sa force. All Shall Fall est censé en être la demonstration.

Quelques données laissaient entrevoir de bien belles choses : le fait de choisir (en partie) les fameux studios Grieghallen pour l’enregistrement (de quoi faire frémir l’échine des nostalgiques du son glacé de Pure Holocaust, à l’époque de sa sortie), ou celui non moins redoutable de mettre une nouvelle fois le mix aux mains expertes de Peter Tägtgren.

Ce son, parlons en, car c’est la première chose qui frappe. Pour ceux qui avaient couiné à cause de la surproduction patente de Sons Of Northern Darkness, rassurez-vous. Le résultat est une franche réussite : profond, puissant, un poil abrasif, le son de la guitare est un régal. Le mixage est franchement équilibré, les fûts du redoutable Horgh étant également en léger retrait par rapport à l’album précédent; quant au chant d’Abbath, il se fait plus lointain et plus détaché, produisant une impression mystique et surnaturelle intéressante.

Comme on pouvait s’y attendre, le Between Two Worlds (I) avait donné de précieuses indications sur l’évolution à venir d’Immortal. On ne sera donc pas surpris du premier qualificatif qui vient à l’esprit : All Shall Fall est épique. Abandonnant quasiment systématiquement le riffing agressif typé death metal, Abbath renoue avec un jeu plus conventionnel, très heavy, plus linéaire, faisant la part belle à son feeling imparable. Du titre éponyme, envolée implacable à la fois rapide par sa rythmique, et d’un lyrisme posé et aérien par son riff lancinant et entêtant, sans parler d’un break qui file le frisson, ou par le heavy-black guerrier et le riffing cinglant de Norden On Fire, Immortal entretient sa longue tradition de semi-ballades heavy black glaciales et monumentales (de Blashyrkh jusqu’à Tyrants). Le groupe pousse même la démarche encore plus loin avec la superbe conclusion Unearthly Kingdom, plus de huit minutes très dépouillées mais ô combien emplies de force mystique. Un riff heavy d’une grande sobriété, une rythmique mid-tempo réduite à sa plus simple expression, qui montent crescendo à la mesure de l’intensité de la musique. Rien à faire, il faut admettre que le talent se reconnaît souvent dans la simplicité?

Toutefois, le virage expérimenté par le biais de I pousse quand même Immortal vers une approche jusque là inconnue pour lui, j’en veux pour preuve l’emploi parcimonieux mais assumé de quelques soli bien sentis, subtils et fluides, fleurant bon l’inspiration heavy metal. Cette notion de heavy/black épique revient quand même comme une évidence au fil des écoutes.

J’en vois déjà certains qui frémissent : rassurez vous, Immortal n’a pas complètement viré sa cuti au point d’abandonner pour de bon le metal extrême. L’ossature du disque est quand même bâti sur une base agressive, même si All Shall Fall table plutôt sur le recours à la magie ancestrale, celle de l’atmosphère légendaire du groupe, plutôt que sur l’agression directe et la profusion de blast beats.

The Rise Of Darkness, globalement mid-tempo, rappelle un peu l’univers de At The Heart Of The Winter, avec quelques relents seventies mais en renouant aussi avec une ombre mythologique que le groupe avait négligé depuis lors. On retrouve cette puissance sombre qui se dégage de Mount North, magnifique morceau empli de pureté et de force tranquille.

Le morceau le plus agressif du disque est incontestablement Hordes Of War, qui fait penser à du Bathory époque Blood, Fire, Death, dans une version particulièrement mordante et survitaminée. Mais on est bien loin du bombardement en règle d’un One By One, soyons clairs, même si le rendu est diablement entraînant. Mais il faut l’admettre, pour les accélérations brutales et le bombardement massif, il faut aller voir ailleurs.

Comment juger All Shall Fall à l’aune de la prestigieuse discographie d’Immortal ?

On doit d’abord reconnaître au groupe une grande cohérence artistique, même si cela passe par un contenu sans surprise et relativement conforme à ce qu’on pouvait attendre. L’identité Immortal, qui fait désormais presque figure de marque déposée, est soigneusement entretenue et respectée. La magie indéniable qui se dégage des compositions d’Abbath est plus que jamais vivace. Le niveau de qualité de la production, froide mais organique, puissante et profonde, lui donne encore une dimension supplémentaire. C’est donc ce caractère ensorcelant, un brin magique et souvent immersif émotionnellement, qui fait la force de All Shall Burn.

Pour le reste, Immortal s’est franchement écarté de la brutalité qui caractérisait jusque là son metal extrême. Cela fera grincer quelques dents, mais aurait-il été envisageable de reproduire l’approche ultime de Sons of Northern Darkness sept ans après ? Pour ma part je ne le pense pas. Immortal a déjà démontré sa force à ce niveau, et cette propension à renouer avec une certaine profondeur artistique, où mysticisme et noirceur épique refont clairement surface, même au détriment de la vitesse et de la brutalité, remet en lumière le vrai talent d’Immortal, ce qui fait son unicité et sa légende. J’y vois de manière assez évidente une volonté d’Abbath et Demonaz d’emboîter le pas d’un Bathory dans cette évolution artistique. Cela ne serait guère étonnant quand on sait ce qu’incarne Quorthon aux yeux du duo.

Immortal sort donc son album le moins brutal depuis At The Heart Of The Winter. Mais All Shall Fall incarne un Immortal inspiré, presque habité, puissant, monumental, souverain. Donc un grand Immortal.

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